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EXPIRATION

Le 17 août 2025 à 23h59

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Atelier Courbet : Eva Jospin fait vibrer la forêt intérieure

Après deux années de restauration, l’atelier que Gustave Courbet fit édifier « dans la campagne » rouvre ses portes en se transformant en chambre d’écho : une carte blanche confiée à l’artiste contemporaine Eva Jospin. Jusqu’au 19 octobre, la plasticienne parisienne, mondialement reconnue pour ses forêts monumentales sculptées dans le carton, y déploie un parcours total, sensoriel et presque hypnotique.

Traverser un « ailleurs »

Dès le seuil, le visiteur quitte la lumière crue de la Loue pour pénétrer dans un demi-jour souligné par une conception lumière millimétrée (Jimena Zúñiga).

Les hautes parois de pierre calcaire se couvrent de sculptures en carton stratifié : colonnes d’herbes, frondaisons ajourées, lianes pétrifiées. Les surfaces brunes, nervurées de lames de papier, rappellent la touche épaisse de Courbet tout en affirmant la matérialité caractéristique de Jospin.

Au centre de l’atelier l’espace même qu’occupait autrefois le chevalet du maître réaliste s’élève Stratification 2 (2023), relief de carton entaillé qui se lit comme une coupe géologique : couches, failles, grottes minuscules. Sur le sol, l’installation Herbes (2015) envahit le passage ; ses tiges de carton polychrome provoquent une déambulation sinueuse, invitant le corps à ralentir, à se faufiler comme dans un sous-bois.

Dialogues croisés avec Courbet

La force de « Chambre d’écho » tient au jeu de miroirs que Jospin orchestre avec les obsessions courbé­tiennes. Sur les cimaises latérales, une série inédite d’Encres d’Ornans (2025) papiers grand format saturés d’encre de Chine transpose la verticalité des falaises du Jura en coulures sombres, presque abstraites.

Au plafond, subsiste le panorama anamorphosé peint par Courbet ; la scénographie profite de ce « reflet dans une boule de verre » selon le mot de l’artiste pour brouiller les repères : sommes-nous dedans ou dehors, sous terre ou au cœur d’une frondaison ?

Le dialogue s’étend jusqu’à la bande-son. Des bruissements feutrés, des gouttes sur la pierre et des pas sur les feuilles sèches se mêlent à des extraits de lettres de Courbet, lus à voix basse : « Peindre la nature, c’est en retrouver le sentiment ». Le visiteur découvre ainsi qu’au-delà des siècles, les deux artistes partagent la même quête d’une immersion physique dans le motif.

Matière, temps, mémoire : un écosystème vivant

Guidé par Benjamin Foudral (commissariat) et l’Atelier Eva Jospin, le parcours ne cherche pas la rétrospective mais l’expérience : faire ressentir la lente pulsation de la matière. Le carton, matériau pauvre, devient roche ou végétal ; la soie des broderies accroche la lumière comme une nappe d’eau. Chaque œuvre fonctionne comme une membrane acoustique : elle absorbe et renvoie les échos ceux du lieu, du paysage environnant, du passé pictural.

À la sortie, le regard glisse naturellement vers la Loue : la rivière semble prolonger l’exposition, preuve que l’art, ici, ne s’arrête pas aux murs. Gratuit, ouvert du mercredi au dimanche après-midi, l’Atelier propose aussi des visites commentées qui révèlent les dessous techniques d’un travail où le scalpel remplace le pinceau et la patience, la virtuosité.

 

Rappel : au musée Courbet, l’odyssée du pas humain

En contrepoint, le musée départemental présente « Paysages de marche. Dans les traces de Rousseau, Courbet, Renoir, Cézanne et les autres » (également jusqu’au 19 octobre). Cette exposition-sommet réunit plus de soixante œuvres pour raconter comment, au XIXᵉ siècle, la marche du cheminement tranquille à l’errance romantique a façonné le regard paysagiste.

Sept sections, portées par la scénographie fluide du F&D creative Studio, font passer le visiteur des sentiers rassurants d’Alfred Sisley aux sous-bois obscurs de Théodore Rousseau, des carrières enfouies de Cézanne aux glaciers vertigineux de Gabriel Loppé. Objets emblématiques (bâton de marche de Courbet, carnets de voyageurs) et chefs-d’œuvre (le Chemin montant dans les hautes herbes de Renoir) soulignent que voir, c’est d’abord se déplacer et que ralentir pourrait bien devenir, aujourd’hui encore, un geste d’avant-garde.

Informations pratiques

Dates : 28 juin – 19 octobre 2025
Lieux : Atelier Courbet (entrée gratuite) et Musée Courbet (8 € / 4 €) – Ornans, Doubs
Horaires détaillés : musee-courbet.fr

Le quizz

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