Jouez et gagnez des entrées à l’exposition Prunier au musée du Temps de Besançon !

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EXPIRATION

Le 14 juillet 2025 à 23h59

Lots 1 à 5 : 2 entrées au musée + 5 catalogues Marcel Prunier
Lots 6 à 10 : 2 entrées au musée

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Marcel Prunier, le trait fiévreux des Années folles s’invite au musée du Temps

Besançon, du 19 avril – 21 septembre 2025

Sous le grand cadran Renaissance du musée du Temps, une silhouette inconnue du grand public reprend vie : celle de Marcel Prunier (1897-1977), dessinateur prolifique du Havre passé maître dans l’art de croquer « des humanités qui chantent et qui pleurent ». À travers une soixantaine de feuilles soigneusement extraites d’un fonds de près de 2 300 œuvres inédites, l’accrochage « Dessiner les Années folles » propose un voyage immersif dans la France trépidante de l’entre-deux-guerres, entre bals populaires, bars enfumés, ballets russes et plages normandes.

Un trésor exhumé des réserves

Rien, ou presque, ne liait Prunier à Besançon. C’est pourtant là que son œuvre sommeillait depuis 1949, léguée par son ami et mécène Charles Clerc avec lequel l’artiste entretenait une correspondance brûlante conservée à la bibliothèque municipale. Longtemps resté dans l’ombre des réserves, ce corpus dessins, aquarelles et gouaches de 1919 à 1935 bénéficie aujourd’hui d’une première mise en lumière grâce aux équipes du musée, qui ont patiemment inventorié et restauré les feuilles.

Des marges au dance-floor : la chronique d’une société contrastée

Formé aux Beaux-Arts du Havre, mobilisé en 1918, Prunier sort de la guerre avec une irrésistible envie de vivre. Il installe son atelier dans le quartier populaire de Saint-François et passe ses nuits à écumer les « sales boîtes » qu’il transforme en laboratoires graphiques. Travailleurs portuaires, soldats estropiés, vieillards, prostituées ou travestis : l’artiste saisit sans fard celles et ceux que la société ignore, traquant « des âmes, des cœurs » plus que des physionomies.

En vis-à-vis, les planches dédiées à la danse montrent un tout autre visage des Années folles. Sous le pastel souple de Prunier, Joséphine Baker virevolte, ceinture de bananes comprise, tandis que les Ballets russes exultent au Select Palace du Havre. Le décor importe peu : seul subsiste le mouvement, réduit à quelques lignes vibrantes qui semblent encore palpiter.

Couleurs intérieures et paysages rêvés

Moins attendue, une section de l’exposition révèle Prunier paysagiste. De Honfleur à la forêt sarthoise, ses aquarelles laissent éclater une palette chatoyante, souvent proche du symbolisme. « Pour la plus grande gloire de la couleur et de la lumière », écrit-il en 1924, se disant grisé par la vitesse d’une automobile flambant neuve qui lui ouvre la campagne française.

Dessiner pour vivre et survivre

Si Prunier vend régulièrement aux salons parisiens (Indépendants, Automne, Nationale), il nourrit aussi sa famille et son penchant pour les nuits blanches en acceptant commandes publicitaires et projets d’édition. L’exposition aligne ainsi une affiche pour un parfum de 1919 et un packaging de porto Santarelli, clin d’œil au commerce de vins de ses parents, rappelant la fragile frontière entre art et gagne-pain.

Un dialogue avec « Chorégraphies »

L’accrochage fait écho à « Chorégraphies. Dessiner, danser (XVIIᵉ-XXIᵉ siècles) », présenté simultanément au musée des Beaux-Arts et d’Archéologie. Certaines feuilles de Prunier y sont intégrées, créant un fil rouge entre les deux institutions bisontines : le dessin comme capture du geste et témoin de son époque.

Pourquoi il ne faut pas manquer Prunier

1. Une première mondiale : jamais ces dessins n’avaient quitté les réserves.
2. Un regard cru mais empathique sur les oubliés de la modernité.
3. Le rythme visuel : chaque feuille est un battement de jazz, un éclat de swing couché sur papier.
4. Une plongée documentaire : notes manuscrites, invitations de galerie et lettres à Clerc ponctuent le parcours, restituant la voix de l’artiste.

Informations pratiques

Dates : 19 avril – 21 septembre 2025
Lieu : Musée du Temps, palais Granvelle, Besançon
Tarifs : expo comprise dans le billet musée (5 € plein, 3 € réduit)
Catalogue-livret : 5 €, disponible en boutique

La découverte de Marcel Prunier rappelle combien les réserves des musées recèlent encore des trésors capables de réécrire un pan d’histoire artistique. À Besançon, l’été 2025 résonnera donc au son d’un saxophone imaginaire, bercé par le trait dansant d’un artiste enfin sorti de l’ombre.

Le quizz

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