Un dialogue entre art, technologie et savoir-faire horloger :
Imaginé par Gilles Picouet, enseignant en volume à l’ISBA, et Guillaume Bertrand, artiste associé au Fablab de Planoise, Brass-Lab propose aux étudiants une immersion dans les univers croisés de la fabrication numérique et de l’horlogerie traditionnelle. L’atelier, entamé en mars dernier, repose sur l’exploration du laiton, matériau emblématique de la mécanique horlogère, à travers des processus de création artistique utilisant des machines à commande numérique (fraisage CNC, tour) et des outils d’impression 3D.
« Travaillant moi-même au Fablab pour réaliser des sculptures, j’avais envie que les étudiant·es connaissent cet endroit, vraiment incroyable de possibilités nouvelles », explique Gilles Picouet.
Apprendre à créer autrement :
Dans cet environnement high-tech, les étudiants découvrent de nouveaux outils, souvent absents des ateliers de l’ISBA, et développent des méthodes de travail inédites. Le lexique de l’horlogerie, habituellement réservé aux mécaniciens du temps, devient ici matière première artistique, réinterprétée en volume à travers une approche contemporaine.
« Ils et elles en ont tiré de nouvelles façons de travailler, avec des outils qu’ils ne connaissaient pas », souligne Gilles Picouet
Entre science et symbolique : une réflexion sur le temps
Brass-Lab est aussi un projet pédagogique au croisement des disciplines. Il incite les jeunes artistes à dialoguer avec les sciences, notamment les sciences dures, en intégrant des questionnements autour de la matière, de la mécanique, mais aussi de la temporalité.
Cette dynamique est renforcée par la complémentarité des deux encadrants : Guillaume Bertrand, dont la pratique artistique est influencée par des collaborations scientifiques – notamment lors d’une résidence au laboratoire FEMTO-ST – et Gilles Picouet, qui apporte une lecture plus symbolique.
« Mon approche est plus symbolique, la sienne plus scientifique. Cette complémentarité nourrit les étudiant·es et les incite à développer leurs propres projets, en autonomie », résume Picouet.
Une restitution à découvrir au Musée du Temps :
Les œuvres issues de ce workshop seront exposées les 21 et 22 juin dans les murs du Musée du Temps, à l’occasion des 24H du Temps. L’occasion pour le public de découvrir comment la tradition horlogère peut inspirer de nouvelles formes artistiques, hybrides et expérimentales, à la croisée de la sculpture, de l’innovation technologique et de la poésie mécanique.
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