Un lever de rideau en fanfare :
Le rappeur Kery James ouvre les hostilités avec un concert acoustique retour attendu deux ans après avoir célébré les 30 ans du lieu. Le beat cédera ensuite la place aux boucles électro-tribales du duo Mazelfreten (Rave Lucid), remarqué sur la Seine lors de la cérémonie d’ouverture des JO 2024 : promesse d’une transe hypnotique taillée pour la grande salle.
Portrait-fil rouge : Léopoldine HH
Après Nosfell, Damien Jalet et Ivo van Hove, c’est au tour de la chanteuse-comédienne Léopoldine HH d’endosser le costume d’artiste-portrait de la saison.
L’Alsacienne aux mille registres présentera :
• La Folie Élisa – première création personnelle, installation sonore et poétique autour du texte de Gwenaëlle Aubry ;
• 8 soirs par semaine, soirée « grand écart » partagée avec les complicesCamille Chamoux et Vincent Dedienne ;
• Woyzeck ou la vocation, relecture du Büchner signée Tünde Deak, où elle figure parmi les interprètes.
Le théâtre en très grand angle :
Classiques remixés (un Mariage forcé survitaminé par la Comédie-Française / Louis Arene, un Libre-Échange de Feydeau orchestré par Stanislas Nordey), fresques contemporaines (Sauve qui peut (la révolution), Opération Rumba), théâtre-documentaire (Tous les dragons), réalité virtuelle (To like or not), jeune public éclairé (Mon petit cœur imbécile, Quand j’étais petite je voterai) : la scène dramatique navigue sans complexe, portée par la génération montante du Grand Est Laure Werckmann, Romain Gneouchev (nouvel artiste complice) ou Munstrum Théâtre.
Danse : du clubbing à la déambulation
• La Quinzaine de la Danse (mars 2026) réunira Thomas Lebrun, Catherine Gaudet, Emmanuel Eggermont ou encore Jann Gallois pour un focus « Rituels Tohu Bohu » où l’on célèbrera le printemps en mouvement.
• Côté urbain, la Danoise Mette Ingvartsen métamorphose le plateau en Skatepark, tandis que l’Autrichien Willi Dorner propulse bodies in urban spaces dans le centre-ville : une invitation à s’emboîter physiquement dans les interstices du mobilier mulhousien.
• Enfin, le Ballet de l’Opéra national du Rhin conjuguera son héritage aux audaces de Dominique Brun, François Chaignaud et Tero Saarinen pour un hommage aux Ballets russes.
Musiques métissées et ciné-concerts :
Du jazz solaire de Dominique Fils-Aimé à l’afro-blues d’Emel Mathlouthi, en passant par l’hommage d’Isaiah Collier à Coltrane et le projet Moondog de BL!NDMAN, la saison confirme la large bande passante sonore de La Filature. Deux blockbusters du grand écran se vivent en live : La Famille Addams avec l’Orchestre national de Mulhouse et Valse avec Bachir revisité par le quatuor BRYGGEN.
Arts visuels : frontières et sédimentations
Côté galerie, on suivra le dialogue film/poésie entre Pierre Coulibeuf et Jérôme Game, la vitrine régionale La Régionale 26, le journal photographique de Pascal Bastien ou encore la réflexion « anthropocène » de la Biennale de la Photo confiée à Ange-Frédéric Koffi. La maison renforce aussi son ancragelocal en exposant Delphine Gatinois, Clara Chichin & Sabatina Leccia.
Week-end « pratiques urbaines » et projets participatifs :
Roller party, ateliers skate, parcours parkour, Let’s Move! façon comédie musicale participative : en mai-juin 2026, la Scène nationale se mue en terrain de jeu XXL, relayée par le festival NL Contest. D’autres dispositifs engagent la jeunesse – de la classe préparatoire Théâtre « Égalité des chances » au parcours immersif KiLLT, déployé dans les collèges de Mulhouse.
Un lieu toujours plus hospitalier :
D’ici fin 2025, un restaurant-brasserie baptisé Audace ouvrira ses portes, complétant l’offre de convivialité déjà dynamisée par les Soirées Sunset, les rendez-vous Samedi, ça vous dit ? et les Jeudis du Parvis. Nouveau logo, parking 24/7 à forfait spectacle et billetterie « à la carte » rendent l’expérience encore plus fluide.
Billetterie : cap sur le 14 juin
• Cartes Liberté dès le 14 juin (places à partir de 17 €).
• Formule « à la carte » accessible dès le 1ᵉʳ juillet : 8 € pour bénéficier toute l’année du tarif adhérent (24 € au lieu de 29).
• Places à l’unité de 6 € à 35 €.
L’esprit Filature : hybride, participatif, joyeusement décomplexé
Benoît André le résume d’une phrase : « géographie des possibles ». Entre rap acoustique et Feydeau déjanté, skate sur scène et VR adolescente, La Filature 25/26 compose une mosaïque où chacun peut trouver son tempo. Un manifeste pour une culture en grand angle – et 8 soirs par semaine pour en profiter.
Pour plus d’informations consulter le site internet de La Filature !
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