Lors d’une conférence de presse tenue à l’Hôtel de Ville, la maire Anne Vignot et son adjointe à la Culture Aline Chassagne ont présenté les grandes lignes de la nouvelle saison culturelle du musée des Beaux-Arts et officialisé l’arrivée prochaine d’une nouvelle directrice à la tête des musées d’art municipaux.
Une directrice « attendue par les équipes » :
C’est Christelle Faure, fraîchement diplômée de l’Institut national du patrimoine, qui succédera à Laurence Madeline à partir du 1er juillet 2025. La Ville insiste sur son adéquation avec l’esprit des lieux : « en phase avec nos musées », selon les mots de Aline Chassagne, et « très attendue par nos équipes », a ajouté la maire.
Passée par Belfort, Saint-Étienne et Lille, Christelle Faure entamera sa mission dans un contexte sensible.
Deux expositions majeures en 2026 et 2027 :
Outre ce changement de direction, la Ville a levé le voile sur deux temps forts de la future programmation du musée des Beaux-Arts.
En 2026 : Ceija Stojka, une mémoire de la déportation tzigane
Du 28 février au 21 septembre 2026, le musée accueillera une exposition dédiée à l’artiste autrichienne Ceija Stojka, rescapée des camps nazis, dont les œuvres racontent son enfance marquée par la déportation. L’exposition, coproduite avec le musée de la Résistance et de la Déportation, ambitionne de créer un dialogue fort entre les deux institutions bisontines.
En 2027 : L’art au prisme de l’anarchie
En 2027, une autre exposition d’envergure explorera les liens entre les mouvements libertaires et les arts, de la fin du XIXe siècle à aujourd’hui. Organisée en partenariat avec le musée La Piscine de Roubaix, et soutenue par le musée d’Orsay, l’exposition mêlera peintures, affiches, films, musiques, presse alternative et mode.
« On essaiera de couvrir un spectre très large de la création artistique en lien avec les mouvements anarchistes, en croisant œuvres majeures et productions militantes », a précisé Virginie Guffroy, conservatrice en charge de la programmation.
Avec ces annonces, la Ville de Besançon affiche clairement sa volonté de repositionner ses musées comme des lieux de réflexion contemporaine, ouverts sur les grandes questions sociétales, sans renoncer à l’exigence artistique.
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