Jouez et gagnez vos entrées pour l’exposition « Paysages de marche » au musée courbet d’Ornans !
Le 13 juillet 2025 à 23h59
Lots 1 à 5 : 2 entrées pour le musée courbet
Attention !
Les lots seront désormais attribués par tirage au sort parmi ceux qui auront 100% de bonnes réponses ! Bonne chance !
“Marcher pour voir” : Ornans célèbre le paysage en mouvement
Au musée Courbet : « Paysages de marche. Dans les traces de Rousseau, Courbet, Renoir, Cézanne et les autres »
(28 juin – 19 octobre 2025)
Au bord de la Loue, le musée départemental Gustave Courbet ouvre l’été par une ambitieuse traversée artistique : plus de soixante toiles, dessins, sculptures et photographies racontent comment, au XIXᵉ siècle, la marche est devenue un outil de connaissance du monde… et un moteur de création. Conçue par Benjamin Foudral, directeur du Pôle Courbet, avec le concours scientifique de l’historien de l’art Pierre Wat, l’exposition se déploie en sept séquences où l’on avance presque au pas du visiteur flâneur des chemins ombragés de Rousseau aux pics vertigineux de l’alpiniste-peintre Gabriel Loppé.
Le prologue convoque Pierre-Henri de Valenciennes, chantre du paysage moderne : « L’artiste doit voyager à pied », écrivait-il en 1799. À partir de là, chaque section éclaire une manière de “faire paysage” en marchant.
• « Raison et passion de la marche » oppose le geste savant du flâneur éclairé au pas romantique du Wanderer. Une petite terre-cuite représentant Courbet assis, palette en main, rappelle que le maître d’Ornans voyait la marche comme un acte fondateur de sa peinture.
• Cheminer : le regard est guidé par les sentiers d’Alfred Sisley ou de Joseph Coosemans ; la perspective promise par ces allées rassurantes raconte un monde mesurable.
• Errer : à l’inverse, Théodore Rousseau ou les sous-bois quasi impénétrables de Léon Frédéric immergent le visiteur dans une nature qui échappe à toute appropriation.
• Marcher dans le familier met en lumière John Constable ou Auguste Pointelin, ces artistes qui arpentent inlassablement “leur” terroir. Une toile de Renoir – Chemin montant dans les hautes herbes – devient l’icône de cette intimité sensible entre pas, mémoire et paysage.
• Marcher à la limite capte le moment où la campagne vacille sous la poussée des villes. Signac, Raffaëlli ou Lépine peignent la banlieue comme un seuil où le marcheur peut encore passer de la capitale aux champs en quelques enjambées.
• Marche laborieuse rappelle que pour beaucoup, la marche est d’abord l’empreinte de la peine. Un saisissant Jeune casseur de pierre de Courbet ou les paysans de Millet dénoncent le prix social du progrès.
• Enfin « Marcher dans l’histoire / Marcher dans l’inconnu » confronte Cézanne, fouillant la carrière de Bibémus pour comprendre la géologie intime du monde, à Loppé qui plante son chevalet sur le glacier du Géant, à plus de 3 000 mètres, pour “ramener” la haute montagne au public.
La scénographie, fluide et presque tactile (F&D creative Studio), fait alterner cimaises basses, vitrines et grands panneaux graphiques où des citations courent comme des pas sur la page. Quelques objets le bâton de marche de Courbet, un carnet d’esquisses de Rousseau prolongent l’idée que le paysage est d’abord une expérience corporelle : il faut se mettre en route pour voir.
En filigrane, l’exposition dialogue avec les débats contemporains sur la lenteur et l’écologie : à l’heure des mobilités fulgurantes, retrouver la cadence du marcheur devient un acte de résistance et de lucidité. Un catalogue richement illustré, dirigé par Benjamin Foudral, prolonge cette réflexion collective.
À l’Atelier Courbet : « Eva Jospin – Chambre d’écho »
(28 juin – 19 octobre 2025)
À quelques centaines de mètres du musée, l’atelier que Courbet fit bâtir en 1860 rouvre après restauration et livre carte blanche à Eva Jospin. L’artiste, célèbre pour ses forêts monumentales sculptées dans le carton, investit cet espace historique comme une « grotte mentale » : une déambulation immersive où colonnes d’herbes, broderies de soie et encres d’Ornans conversent avec les sous-bois du maître réaliste.
L’exposition, pensée comme un parcours sensoriel, joue sur les résonances : Jospin « habite » le vide central autrefois occupé par Courbet et ses chevalets, tandis que le plafond panoramique ce “miroir dans une boule de verre” décrit par l’artiste agit comme un point de fuite. Chaque œuvre est un pont entre deux temporalités : la matérialité brute du carton reflète la touche épaisse de Courbet ; les fils de soie réfractent la lumière qu’il recherchait dans son atelier rural.
Les prêts de la Galleria Continua et de la Maison Ruinart côtoient des pièces créées in situ, notamment une série “d’Encres d’Ornans” qui prolongent le dialogue avec la Loue toute proche. Gratuit et ouvert cinq après-midi par semaine, ce “laboratoire de paysages intérieurs” complète idéalement la grande fresque historique du musée et rappelle qu’à Ornans, le paysage n’est jamais qu’à un pas de la création.
Le quizz
Jouez et gagnez vos entrées pour l'exposition « Paysages de marche » au musée courbet d'Ornans !
Inscrivez-vous ou connectez-vous pour participer à ce quizz !